OVERLORD
RETURNS…la folie de quelques passionnés |
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…Those Marvelous Crazy Belgian
People |
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J'étais près du Fish'n Chips, le char Stuart
du Major Tucker. Nous arrivions de Richmond et nous nous préparions
à l'Independence Day Parade, ce 4 juillet à Washington, D.C.. Ensuite,
nous irions vers le Sud, rencontrer notre autre vétéran: James W.
Carroll. Un grand trek de l'amitié, de la reconnaissance, du souvenir.
De Washington, D.C. à Mobile. Nous formions un groupe d'amis, de toute
la Belgique et aussi du Nord de la France. Bruxellois, Flamands, Wallons
et Français. Dans le tumulte de cette grande parade qui s'organisait,
le plus grand spectacle du monde, je m'interrogeais sur nos motivations.
Passion de vieux véhicules, pour beaucoup. Maintenir en vie une jeep
parfois achetée à l'état de ferraille, ressusciter un char qui n'était
plus qu'un monument à Mons, tout cela relève de l'exploit. Et que
dire des jeunes du Tank Museum qui consacrent leurs week-ends à faire
revivre ces géants du passé? Ils étaient fiers, mes collectionneurs,
de montrer qu'ils maintenaient vivante la mémoire des journées qui
nous ont apporté la Liberté en septembre 1944. Remercier, témoigner
de la reconnaissance des gens de chez nous envers ceux qui avaient
20 ans en 1944, qui venaient de si loin pour nous libérer. C'est ce
qu'il y avait de plus émouvant. Témoins ces vétérans qui saluaient
le passage de nos véhicules, cette vielle dame qui avait été infirmière
à l'US Army, chez nous, en 1944. Merci, vétérans! La fierté de présenter
un véhicule, l'émotion et la reconnaissance. C'était essentiel. Mais,
plus encore, pour quelques uns, il y avait la leçon du passé à rappeler.
Rappeler qu'il n'y a pas si longtemps encore, des Hommes avaient pris
les armes pour défendre la Liberté de l'Europe. C'est aussi pour les
plus jeunes que nous étions là. Car la vieille Europe n'en a pas fini
avec ses démons, car la bête n'est pas morte. Elle ne demande qu'à
revivre. On brûle encore des maisons, on insulte encore des hommes,
on tue même au nom de la race ou de la religion. Il se trouve encore
des peuples d'Europe pour se donner à des tribuns simplets…Telles
étaient mes pensées alors que tous partaient à la fête et réalisaient
le rêve de tant de collectionneurs: ramener leur véhicule aux Etats-Unis.
La folie de quelques passionnés. |
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La vie serait bien terne si de temps en temps
elle ne s'agrémentait de quelques coups de folie. C'est ce qu'ont
réalisé 62 Marvelous Crazy Belgian People, comme le disent nos si
nombreux amis américains. Leur projet, ce qu'ils ont réalisé: aller
dire un immense "Thank You" au Peuple américain, pour avoir
libéré la Belgique en 1944…Mais y aller d'une manière originale: en
uniforme de G.I. et avec ces mêmes véhicules qui nous ont apporté
la Liberté en septembre 1944. Plus simplement: nous avons réalisé
un "Liberty Convoy" d'une vingtaine de véhicules qui a parcouru
les Etats-Unis de Washington DC à Brewton. |
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Une
entreprise qui met en œuvretant
de bonnes volontés et d'amitiés
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Au départ, nous sommes partis d'une équipe réduite: le "Board".
Une minuscule "Association Sans But Lucratif" s'est constituée suite à une réunion des représentants des clubs
intéressés. Nous étions trois avec quelques "personnes ressource"
immensément précieuse. Il est très tôt apparu que rien n'était possible
sans une aide officielle. Cet apport se justifiait car c'était toute
la Belgique que nous allions représenter et quand on réalise un projet
valable et sérieux, il mérite une "subsidiation". En ayant
adopté le principe que chaque participant devait couvrir ses frais
propres, seul le transport des véhicules restait à financer. Avec
des moyens que l'on peut qualifier de "dérisoires" par rapport
à tant d'autres "expéditions de très haut niveau", nous
avons réussi une démarche exceptionnelle et historique. C'est de la
Région Wallonne qu'est venu le premier subside après une demande adressée
à M. le Ministre Président
Elio Di Rupo. Il a immédiatement compris le sens de notre démarche. Nous pouvions
alors enfin sérieusement envisager le projet. La ville d'Anderlecht
est ensuite intervenue grâce à nos amis bruxellois. Malgré nombre
de dossiers, courriers, mails adressés tant à des sociétés américaines
qu'à des sociétés belges implantées aux U.S.A., rien n'est venu…Deux
entreprises de la région (Mons et Tournaisis) ont cependant répondu
favorablement. Alors que le projet était déjà bien avancé, nous avons
obtenu une aide très précieuse du Gouvernement fédéral, dans le cadre
de la promotion de l'image de la Belgique. Le Premier Ministre a confié
notre dossier à notre Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires
étrangères M. Louis Michel. C'est dans ce cadre que M. Richard Miller,
alors Président du Parlement de la Communauté Française nous a accompagné.
Le budget était enfin "bouclé" et nous pouvions envisager
le grand périple jusqu'en Alabama sans trop d'appréhensions. Les budgets
officiels sont soumis à de nécessaires contraintes et vérifications
administratives. Ils tardent
souvent à venir. Au départ, nous partions avec un découvert bancaire
de plus d'un million, la BBL a accepté cette avance, garantie par
Pierre Deghaye. Sans
cette avance et cette
garantie, nous restions à quai!!! Cela aussi, il faut le dire. |
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Au départ d'ici,
il est quasiment impossible de bien organiser là-bas…
Toute uneinfrastructure
d'aides et
de collaborations précieuses s'est mise en place.
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L'Ambassade
des Etats-Unis à Bruxelles nous a conseillé au départ. C'est notamment
par son intermédiaire que notre participation a été assurée à l'Independence
Day Parade.
Nos amis du Military Vehicle Preservation Association,
l'association qui regroupe les collectionneurs américains, a mis en
alerte ses représentants sur notre parcours. Comme ils sont introduits
dans toutes les administrations, villes, polices (fédérale, des Etats,
des villes, du port,…) notre tâche sur place a été très grandement
facilitée. Nous craignions les pires difficultés pour l'entrée de
nos véhicules aux States. Tout s'est déroulé sans la moindre difficulté.
Le M.V.P.A. était avec nous!
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Il
y a aussi les Belges aux Etats-Unis
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Et puis, il
y a aussi, heureusement, les Belges aux Etats-Unis. Si merveilleux.
C'est ainsi qu'à Mobile (Alabama), tout a été organisé grâce à l'esprit
d'initiative et aux nombreux contacts qu'y possédait Mary. Une amie
belge de Verviers. Elle avait épousé un G.I. rencontré lors de la
libération: Jess, un de ceux qui ont pris le Pont de Remagen. Il y
a aussi, surtout, notre représentation officielle: l'Ambassade de
Belgique à Washington, D.C., notre représentation militaire, notre
Consulat Général à Atlanta et surtout l'AWEX (Agence Wallonne à l'EXportation).
Nous ont réserver un endroit de rêve pour notre séjour à Washington,
D.C., prendre les contacts avec la ville de Richmond, nous renseigner
les entreprises susceptibles d'assurer nos transports, veiller à l'accompagnement
de la police pour une partie du parcours, découvrir un emplacement
pour parquer les véhicules en attente de chargement, grâce à l'U.S.
Army, nous accompagner pendant notre séjour à WDC, toujours être disponible
à nos demandes… et après le retour, veiller à l'acheminement de nos
dossiers de remerciements vers nos amis américains. C'est l'AWEX.
Merci aux Belges, de là-bas, avec une mention spéciale à l'AWEX et
Patrick Everarts de Velp qui a été la cheville ouvrière de cette aide
précieuse. C'est aussi grâce à l'AWEX que nous avons obtenu un sponsoring
de la société Van Holl…de quoi compléter un budget relativement maigre… |
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Il
y a aussi les Villes d'accueil aux Etats-Unis
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Il y a aussi
les villes d'accueil. Richmond, première City que nous avons découverte.
Cela a demandé un travail immense aux organisatrices qui ont tout
mis en œuvre pour que notre passage soit une réussite. Commémorations
officielles, visites touristiques, accueil, rencontres…Tout était
prévu! Nous n'avons fait que passer une journée à Mobile. Tout y était
également prévu pour que nous gardions un grand souvenir de cette
journée: accueil officiel, réceptions, visites, soirée "44".
Tout un programme dont on se souviendra! Enfin, Brewton. Avec la chaleur
du Sud. Tout nous y a été offert: hôtel, réceptions et même essence
pour nos véhicules. Comme nous étions en bout de course, cela a été
d'autant plus précieux. Commémoration, rencontres, soirées, réception
dans "une maison du Sud", Et même un B17, la fameuse forteresse
volante dont ne subsistent que quelques exemplaires, nous attendait
sur l'airfield, venu du Texas. Il y en a même qui (l') ont (vu) voler! |
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